courrier des lecteurs

La loi du plus fort: Golliath a encore de beaux jours

31 mai 2019

Les assureurs n’ont pas le droit de faire des bénéfices dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire. Or, les bénéfices des caisses augmentent chaque année tout comme le nombre de lobbies politiciens qui siègent au sein des conseils d’administration. 

Assurances complémentaires, rendements immobiliers ou placements, il semblerait complexe même pour l’organe de révision (OFSP) d’avoir la totale transparence sur des comptes mélangeant intérêt public et privé. 

Pour les frais liés à la LAMal, il y a une obligation de prise en charge illimitée des prestations dans la mesure où l’on répond aux critères d’efficacité, d’adéquation et d’économicité. Un catalogue de prestations existe mais si vous êtes hors cadre, vous risquez de devoir trouver vous-même de l’argent pour pouvoir bénéficier de certains soins. 

Dans notre pays, n’est-il pas honteux que des personnes soient obligées de quémander de l’aide à la population par le biais de sites internet afin de soigner un enfant ou un proche atteints de maladie rares? N’est-il pas honteux de facturer aux personnes âgées le surplus de couches utilisées par rapport au degré d’incontinence notée sur les rapports? Des situations de moins en moins rares avec parfois de lourdes conséquences. La santé a un coût et chaque personne le constate année après année. Mais est-ce une raison pour, en Suisse, abandonner les individus victimes de maladies rares ou ayant des problèmes chroniques?

Si les assureurs perdent l’argent avec la LAMal, pourquoi sont-ils toujours opposés une caisse publique? En attendant, les bénéfices effectués grâce à nous devraient pouvoir prendre en charge toutes les maladies. 

La fin du préambule de notre Constitution souligne que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres.

par Zufferey Francine, 3965 Chippis