courrier des lecteurs

La Chandeleur

31 janv. 2021

A propos de l’article (ndlr: il s’agit d’un publireportage) «Célébration. La Chandeleur, une tradition si gourmande» – Bonne Maman, «Le Nouvelliste» du 29 janvier 2021.

Je me suis réjoui que «Le Nouvelliste» consacre une page à la «célébration» de la Chandeleur. Par contre, j’ai été fort étonné que l’article emploie le conditionnel à propos de l’origine de la Chandeleur, comme s’il n’était pas historiquement avéré que cette fête du calendrier liturgique commémore la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem par Marie et Joseph, 40 jours après sa naissance à Noël, ainsi que le voulait l’usage juif, comme si c’était une simple probabilité («la Chandeleur trouverait son origine dans un épisode de la Bible», dit le texte).

Le terme vient effectivement des chandelles avec lesquelles les fidèles accompagnaient les processions nocturnes en l’honneur de Jésus-Christ notre vrai soleil, ce que nous continuons de faire à l’entrée de l’église lors de la messe, chaque 2 février. Bien sûr, il a pu y avoir des traditions païennes (lupercales) dans la même période de l’hiver, reliant le rond des galettes à l’astre solaire. Mais ce n’est que depuis l’époque chrétienne que la fête de la Chandeleur proprement dite a été instaurée et que les crêpes étaient distribuées par les papes à Rome pour nourrir les pèlerins après leur marche.

Il vaut la peine de rester fidèle aux faits historiques, même si on n’adhère pas au contenu de la fête religieuse.

par Abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg, 1700 Fribourg