L'initiative cantonale antifaune est dépassée
6 nov. 2021
L’initiative «Pour un Valais sans grands prédateurs» veut introduire dans la Constitution cantonale un nouvel article qui permettrait au Valais de s’attaquer aux grands prédateurs, dont le lynx, le loup ou le chacal doré, mais aussi d’interdire leur «promotion».
Je souhaite un Valais plus respectueux de la nature et conscient du besoin fondamental de préserver la biodiversité et le riche patrimoine naturel valaisan. Je souhaite un Valais pragmatique et tourné vers une cohabitation harmonieuse avec toute sa faune et sa flore, grands prédateurs compris. En effet, ces derniers jouent un rôle plus que fondamental dans l’équilibre des écosystèmes. Imaginer un Valais sans grands prédateurs est non seulement dépassé, mais d’autant plus irresponsable et scientifiquement inconcevable.
D’une part, la gestion des espèces protégées est déjà régie par des législations fédérales, sans vices de forme et de procédure, ce qui rend cette initiative inutile. D’autre part, en s’attaquant à la promotion des grands prédateurs, l’initiative permet une interopération ambiguë qui entache la liberté de recherche scientifique et, plus généralement, la liberté d’expression concernant cette thématique.
Pour que le Valais demeure un espace où la vie, sous toutes ses formes, puisse prospérer et contribuer ainsi à l’équilibre des milieux naturels, dont nous et les générations futures dépendons, je souhaite le refus clair le 28 novembre de cette initiative obsolète qui nuit à l’image du Valais. Je déplore la conception d’un homme maître et possesseur de la nature et invite les Valaisans et Valaisannes à repenser leur intégration et dépendance à cette dernière.