L'autogoal des F/A-18

Il y a un mois, lors de l'assourdissant cours de répétition de l'aviation, si l'armée avait voulu dresser un réquisitoire imparable contre ses forces aériennes, elle ne s'y serait pas prise autrement. L'édito de J.-F. Fournier ("Le Nouvelliste" du 23.9.2008) a mis le feu aux poudres. Ne nous étendons pas sur les discours pro domo de ceux qui nous traitent d'antimilitaristes primaires et d'ayatollah. Tout le gratin politico-économique était sur le tarmac, y compris les 1800 passionnés, naïfs béats, qui croient dur comme fer que des jets peuvent nous protéger des attentats terroristes. Parlons plutôt des 30 000 mécontents du centre du Valais, dégoûtés, révoltés, obligés de subir ces gonflés qui nous prennent en otages. Ces citoyens ont-ils le droit et la possibilité de crier leur ressentiment et leurs craintes de voir l'expropriation de 1500 hectares calculés par le plan sectoriel, sans compter les nuisances de toutes sortes maintes fois évoquées? La toute récente table ronde de Berne ("Le Nouvelliste" du 14.10.2008) nous démontre le peu de cas que l'on y fait de nos plaintes, des revendications bien trop timorées de nos édiles et des promesses fallacieuses des Schmid & Cie. A Berne, une table ronde devient vite carrée; le dialogue tourne au monologue; proposer devient imposer et les militaires primaires entonnent leur éternel refrain "J'veux pas l'savoir"! Avant les récentes élections communales, nous avons reçu une avalanche de propositions de candidats qui nous veulent du bien. Aucun n'a clairement pris position contre les nuisances de l'aviation militaire. Merci de la part du peuple!