courrier des lecteurs

Je veux encore les entendre!

9 nov. 2021

Côtoyer des grands prédateurs, sans barrière, je l’ai fait. Par passion, puis pour les besoins du film «Lynx» fraîchement sorti au cinéma! Une expérience intense, magnifique qui n’a pas son pareil. Beaucoup trop de fausses peurs nous hantent! Dépassons cela! 

Plus de vingt ans d’observations, tant en Roumanie, à la frontière russe, au Québec et chez nous, jamais je n’ai été menacée par ces prédateurs. Même en dormant à même le sol au milieu de leur territoire. Il y a des règles à respecter selon les circonstances. Les grands prédateurs ont toute leur utilité pour préserver nos forêts par la régulation des ongulés. Leur population ne pourra pas croître de manière exponentielle indéfiniment, elle va se stabiliser en fonction du nombre de proies disponibles. Il faut atteindre un équilibre, c’est en cours.

Concilier nos besoins et les leurs est conflictuel! Une saine distance doit rester entre eux et nous! Des lois sont déjà en vigueur pour que des mesures soient prises en cas de nécessité. Soutenir rapidement les personnes directement touchées par la présence des prédateurs, protéger la population et mieux informer est impératif. Plein de pays vivent avec eux, pourquoi pas nous? La nature de notre canton, sa diversité et sa beauté, sont un trésor dont peu peuvent se vanter! C’est un immense potentiel qu’il nous faut ardemment protéger, faut-il seulement en être conscient!

Pa capona et mettons-y les moyens. Je suis sûre que le peuple du canton, à l’instar des bisses vertigineux, du plus grand barrage-poids du monde, d’agriculture acrobatique, d’innovation, est capable de relever ce défi et il en ressortira la tête haute en encore plus fier d’être Valaisan!

Soyez conscient et courageux face à une trop longue tradition aveugle: non à une loi sans discernement, sans solution durable!

par Delaloye Noémie, 1957 Ardon