courrier des lecteurs

Imposition des PME: politique des caisses vides

8 févr. 2008

La droite du Parlement ainsi que le CF veulent étouffer l'Etat. Pour cela ils ont fait passer un frein aux dépenses, ce qui peut peut-être se défendre, mais paradoxalement ils cherchent par tous les moyens à limiter les entrées fiscales dans les caisses de la collectivité. Cela montre leur réelle intention: affaiblir la Confédération, les cantons et les communes. Ainsi plus d'entraves à leur soif de profit. Plus de garde-fous aux lois du marché, ou plutôt à la loi du plus fort. Ce qu'ils ne disent pas c'est lorsque la Confédération ou les collectivités doivent se serrer la ceinture, c'est les investissements du futur que l'on hypothèque, c'est le fonctionnement des services publics que l'on précarise et c'est aux populations désavantagées que l'on rend la vie plus difficile. Cette réforme numéro 2 de l'imposition des entreprises fait partie d'un long processus pour transférer les impôts que paient les fortunés de ce pays sur la classe moyenne de la population. En effet, en 1998 la réforme 1 favorable aux grandes entreprises fut mise sur pied et H.-R. Merz a déjà préparé la réforme 3, acceptée dernièrement par la commission du Conseil des Etats. En vingt ans les impôts sur la classe moyenne ont augmenté de 8% alors que ceux des grandes fortunes ont baissé de 23%. C'est dans le même but que Merz nous propose actuellement une hausse de la TVA sur les produits de 1re nécessité. Il faut s'opposer à cette réforme fiscale qui fait des cadeaux aux sociétés de capitaux et aux grands actionnaires. Ce ne sont pas les petits artisans et petites entreprises qui vont bénéficier d'allégements fiscaux. Par contre ils seront les premiers touchés quand la Confédération ou le canton n'auront plus assez d'argent pour entretenir des infrastructures qui leur sont vitales.
par Olivier Cottagnoud, Vétroz