courrier des lecteurs

Grands prédateurs: biodiversité?

5 nov. 2021

En réponse à M. Born (voir la rubrique Libre opinion du «Nouvelliste» du 5 novembre), je suis outré par son article qui traite les Valaisans de moyenâgeux. 

Si le Valais attire autant de touristes, c’est parce que nos aïeux et notre population actuelle ont su entretenir un paysage, une agriculture, ainsi qu’une faune exemplaire jusqu’à ce jour. La biodiversité doit se voir à l’échelle mondiale. Il n’y a pas de girafe en Valais comme nous ne trouvons pas de chamois en Tanzanie. Le loup n’est de loin pas une espèce en voie de disparition sur notre planète.

En revanche notre belle faune sauvage ainsi que des paysages entretenus sont le travail de plusieurs décennies par des agriculteurs amoureux de leur terre et d’un Service de la chasse compétent. Actuellement, dans certaines régions où le loup fait des ravages, nos paysans quittent les montagnes qui seront laissées à l’abandon et les chamois sont de plus en plus rares. 

Et ce n’est pas la mauvaise gestion des chasseurs, puisque même et surtout dans nos réserves fédérales, qui je le précise ne sont pas chassées, la diminution du gibier est catastrophique. Le Haut-Valais organise déjà des safaris loup, ce qui est en fait un piège à touristes en précisant qu’il n’y a qu’une chance sur un million de l’apercevoir.

Cependant, à ce rythme de propension de cette espèce, et c’est déjà le cas dans une grande partie de notre territoire, l’on ne voit déjà plus de chamois, et quand les loups en auront fini avec ces derniers, ils s’attaqueront plus encore aux chevreuils, bouquetins, cerfs, etc. Voulons-nous en Valais de faux safaris pour pigeons ou admirer des chamois, des bouquetins au détour du chemin. La gestion de nos pâturages et de notre faune se fait en partie inéluctablement par l’homme et à ce jour, nous n’avons pas tout fait faux, vu le nombre d’amoureux de notre beau pays qui l’arpentent.

par Yvan Bruchez, Le Châble