courrier des lecteurs

Fin d'un exécutif à deux vitesses ?

14 mars 2008

Le dimanche 24 février 2008, la population de la commune de Monthey a suivi ses autorités politiques en acceptant la réduction du nombre de membres de son exécutif de quinze à neuf. Les citoyens de la commune du Chablais - par cette décision - désirent un exécutif plus efficace. En effet, les avantages d'une municipalité resserrée sont nombreux. On peut citer un meilleur équilibre entre les responsabilités de chacun, des processus de décisions accélérés et la meilleure définition d'une ligne politique. Les opposants rétorquent qu'un exécutif de quinze membres offre une meilleure représentativité. La ville de Sion, avec le maximum de conseillers autorisés, devrait donc offrir une large représentativité. En réalité, avec quinze membres, la configuration du Conseil municipal produit un déséquilibre entre le poste de président et les autres conseillers. Plus clairement, comme l'élu au poste de président se consacre à plein temps à son action politique, il tient une place disproportionnée dans le Conseil au détriment des autres municipaux engagés au temps partiel de vingt pourcents. Dans les faits, nous observons un exécutif à deux vitesses. Il est vrai que la fonction de président lui octroie le droit de contrôle et de surveillance sur l'ensemble de la politique de la cité. Pour autant, la structure du Conseil doit tendre vers un équilibre entre ses membres et dans ce sens une réduction du nombre de conseillers ajusterait l'engagement de chacun. Le Conseil général de la ville de Sion va réviser dans le mois à venir le règlement communal d'organisation. La diminution du nombre de Conseillers municipaux - à neuf membres sur le modèle de Monthey - est une mesure que le Conseil général doit soutenir, pour une meilleure efficacité et un meilleur équilibre de l'exécutif.
par Florian Chappot, Conseiller général AdG