courrier des lecteurs

Faire preuve d’initiatives plutôt deux fois qu’une!

14 mai 2021

Deux initiatives touchent l’agriculture. Pour ou contre, deux argumentaires différents. Il est aisé de faire des amalgames et malhonnête de créer la confusion. J’en veux aux 2 x oui et aux 2 x non qui, intentionnellement j’espère, par ignorance serait désolant, ne donnent pas des informations factuelles sur chacune des initiatives. Eau propre interdit les pesticides sans préciser si c’est de synthèse (glyphosate…) ou naturels (huile de menthe…). Elle est basée sur la sanction – exclusion des subventions. Quid des particuliers, des CFF… La qualité de l’eau n’en sera pas améliorée. Dommage. En l’état actuel de mes connaissances, je vote non. 

Suisse sans pesticide de synthèse: qui n’existe pas dans la nature. La nature peine à les dégrader (a contrario naturel: la nature les connaît, elle sait quoi en faire). Nous connaissons la nocivité des pesticides de synthèse. J’espère que ceux qui le nient le fassent par intérêt – par ignorance serait désolant. S’en passer est une évidence. Tout se joue en une question: est-ce jouable? Des agricultrices-teurs se passent de pesticides de synthèse (même d’engrais – non imposé par l’initiative). Certains domaines ont des dizaines d’hectares. Leurs familles en vivent et font vivre d’autres familles. Baisse de rendement? Oui, plus ou moins selon les cultures. Mis en perspective avec le gaspillage alimentaire on peut relativiser et avec 100% du budget de recherche pour ce mode de faire (actuel, 15%) en dix ans on peut développer des solutions. Importations? Elles seront enfin loyales. Etc.

En l’état actuel de mes connaissances, je vote oui. 

Ne laissez pas aux autres le soin de vous informer.

par Isabelle Gabioud, productrice bio, 1948 Sarreyer