courrier des lecteurs

Entreprises responsables: le contre-projet n’est pas efficace

15 nov. 2020

Notre ordre économique libéral a besoin d’un cadre clair pour fonctionner. C’est sur cette réflexion libérale que se base l’initiative pour des entreprises responsables: la liberté économique exige que tous respectent certaines règles élémentaires. Quand une multinationale comme Glencore viole les droits humains et détruit l’environnement à l’étranger, s’octroyant par là un avantage concurrentiel vis-à-vis des sociétés qui respectent ces principes fondamentaux, elle doit répondre de ses actes. C’est pour cela que je voterai oui à l’initiative pour des multinationales responsables le 29 novembre, tout comme plus de 500 politiciens bourgeois et libéraux du PLR, PDC, PBD, PVL, PEV et de l’UDC.

Je suis un libéral, convaincu que le libéralisme amène de la prospérité à la Suisse. Il ne s’agit ici pas d’avoir «plus d’Etat» mais «mieux d’Etat». Ces bases légales claires, aujourd’hui manquantes, permettront de sanctionner le petit pourcentage de multinationales qui ne respectent pas les standards internationaux. 

Le contre-projet n’y changera rien. Ce dernier n’est rien d’autre qu’un texte alibi, vidé de sa substance pendant trois ans de tergiversations au Parlement, qui demande juste une poignée de rapports sur papier glacé que les multinationales concernées publient déjà aujourd’hui. On tente de nous faire croire qu’il est la solution: soyons honnêtes, c’est de l’esbroufe.

L’initiative est la seule solution et ne demande rien de nouveau: au Canada, en France, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, les personnes lésées peuvent déjà s’adresser aux tribunaux. Et la Commission européenne annonce des règles similaires à l’initiative pour 2021. Nous ne ferons donc que garder le cap sur le plan international. Votons oui le 29 novembre.  

par Ganzer Stéphane, 3968 Veyras