courrier des lecteurs

En 2021, des cyclistes meurent encore à Sion

10 nov. 2021

Le 21 mai, une collision avec une voiture dans un giratoire de la capitale provoquait la mort d’un cycliste un mois après. Le 29octobre, bis repetita au nord de la ville. Oui, en 2021, les cyclistes risquent encore leur vie en ville de Sion. Le constat est alarmant.

Ces deux tragédies doivent interpeller chacun d’entre nous. N’est-il pas temps de changer drastiquement notre politique de mobilité? N’importe quel usager de la route devrait aujourd’hui pouvoir se déplacer sans risquer sa vie. L’annonce d’un centre-ville de Sion limité à 30 km/h est peut-être un premier pas, mais nous ne pouvons pas nous en contenter. 

Pour pouvoir se déplacer de manière sûre, rapide et efficace, des mesures concrètes doivent être prises: une séparation des flux quand cela est possible, avec la création de pistes cyclables; des axes continus, sûrs et balisés pour les cyclistes, conçus de manière intelligente; un désengorgement du trafic motorisé au centre-ville avec l’utilisation effective des Park&Ride; des transports publics plus réguliers, directs, rapides et cohérents.

En l’état, si nous faisions tout juste, il n’y aurait pas de cyclistes morts sur nos routes. La plupart d’entre nous sont à la fois automobilistes, cyclistes et piétons. Tout le monde sera gagnant et le niveau de vie sera d’autant plus élevé dans nos centres urbains. Ce n’est pas une question de culture du vélo, mais de volonté politique! 

par Philippe Jansen, 1950 Sion