Treize joyeux candidats

Tirons tous à la même corde, restons uni (encore faudrait-il qu’on l’ait été), votons propre… voici les mots d’ordre des partis lors d’une campagne. La corde étant prête, il se peut que l’un ou l’autre des colistiers se prenne malencontreusement les pieds dans la cordelette ou toute autre partie du corps….. Un concurrent en moins, comme dans le roman policier « Dix petits nègres » d’Agatha Christie, où l’un après l’autre disparaît. …Pour le reste, suivant le scénario de tout bon polar, les snipers se mettent en embuscade pour abattre les adversaires et les occasions ne manquent pas : un faux-pas, l’écart de langage, une affiche...
La campagne étant par définition un champ de bataille miné, la prudence s’impose. Cela d’autant plus, si les candidats ont eux-mêmes enterré des mines et oublié leurs emplacements... Les bombes artisanales déposées jadis peuvent à tout moment exploser et provoquer des dégâts inattendus selon le proverbe : « Tel est pris qui croyait prendre ».
Treize joyeux candidats se mirent sur la liste du Conseil d’Etat, la campagne étant rude, il n'en resta plus que sept. Sept joyeux candidats se présentèrent au deuxième tour, l’un étant élu d’office, il n'en resta plus que six.
À l’instar du roman d’Agatha Christie, le feuilleton de la campagne fût captivant. Mais, contrairement au roman, cinq « survivants » termineront leur aventure! Reste l’inconnu : la population va-t-elle gagner au change ?