courrier des lecteurs

Tourisme: Non à un texte ambigu

2 oct. 2009

Alors que dans notre pays, habituellement c'est au peuple qu'il appartient de voter les impôts, voilà que le législatif cantonal a délibérément dérogé à la règle en refusant à la loi sur le tourisme du 13.11.2008 la clause référendaire. Cela a normalement incité un comité citoyen à réunir en quelques semaines plus de 58 800 signatures qui s'ajoutent aux 4000 rassemblées par le PS du Haut-Valais. Les citoyens et citoyennes valaisannes seront donc appelés aux urnes le 29 novembre prochain en vue de se prononcer sur un texte compliqué qui, sous prétexte de régir le tourisme du canton, va prélever quelque 80 millions de francs auprès de tous les propriétaires de résidences secondaires, auprès des hôteliers et de tous ceux qui exercent des métiers d'hébergement en plus des personnes morales et physiques "ayant une activité économique indépendante en fonction des liens de cette activité avec le tourisme". Jusqu'ici, malgré de savantes simulations, personne, du côté des auteurs de la loi, n'a été en mesure de décrire avec précision les graves conséquences pécuniaires comportées par deux taxes et impôts nouvellement créés. De même, la mise en œuvre d'une organisation lourde et coûteuse ne constitue pas encore un gage de réussite au développement d'un tourisme de haute qualité en Valais. Le canton a, certes, besoin de rénover l'organisation appelée à régir son tourisme, première activité économique du pays des 13 étoiles. Cependant, son avenir ne se joue pas dans un texte ambigu, imprécis et cher, appelé à dresser les régions les unes contre les autres. Il convient donc de dire "non" à une loi bâclée, ne serait-ce que pour inviter les responsables politiques à s'atteler sans retard à l'étude et à la mise en œuvre d'un texte plus conforme aux intérêts du pays et de son tourisme.
par Pierre de Chatonay, Sierre