courrier des lecteurs

Oui le 11 mars pour le prix fixe du livre

8 févr. 2012

Un éditeur d'importance moyenne avec un programme «généraliste» gagne de l'argent avec environ 15% de sa production. 15% à 25% ne génèrent ni gains ni pertes. Avec 60% à 70% de sa production, il perd de l'argent! A cet éditeur, les grandes chaînes de distribution et grands groupes de librairie achètent d'importantes quantités. Imaginons que ces revendeurs fassent pression sur les conditions afin de pouvoir proposer les best-sellers à des prix chocs, ces titres de grand tirage ne procureront alors plus de revenu suffisant à l'éditeur. Celui-ci se verrait contraint de supprimer la partie de sa production de 60% à 70% de livres édités à perte, partie qui aujourd'hui assure la richesse de l'offre et la diversité culturelle. Un non à la loi pour le livre lors de la votation du 11 mars aura des suites plus graves que l'on ne veut bien imaginer. En effet, ce scénario que j'appelle «l'autoroute vers l'enfer» prive nos futures générations d'un souvenir collectif! Il garantit un appauvrissement culturel, un abrutissement de l'individu, un grand danger de manipulation et ouvre la porte à toute forme de tendance totalitaire. C'est pourquoi il est important d'aller voter oui le 11 mars prochain pour le prix fixe du livre.
par Martin E. Schnetzer, Belfaux – FR