courrier des lecteurs

Non à une attaque frontale contre les emplois en montagne

15 févr. 2012

Le GPMVR s'oppose fortement à une attaque frontale contre les emplois en montagne D'Anniviers au Val d'Illiez, l'engagement pour une plate-forme économique en région de montagne est un combat séculaire. Historiquement, l'agriculture a principalement permis aux populations de maintenir un habitat dans nos vallées et sur nos coteaux. Le tourisme a pris le relais, permettant à de nombreuses régions de connaître un développement réjouissant, avec toutefois des niveaux de développement et de viabilité différents. Tout un tissu de petites entreprises s'est développé afin de construire et d'entretenir un parc immobilier séduit par la beauté des sites. Cette branche économique est devenue vitale pour des milliers de familles et l'initiative Franz Weber, avec un tel quota rigide, est politiquement et économiquement inacceptable. Une Loi sur l'aménagement du territoire qui traite déjà du sujet A l'instar de nombreux centres urbains, il est vrai que dans certains endroits des Alpes, le rapport entre les habitants à l'année et les résidences secondaires est déséquilibré. Appliquant en cela les dispositions de la Loi sur l'aménagement du territoire, nombre de communes valaisannes ont déjà pris des mesures, ainsi Crans-Montana, Nendaz, Zermatt, Saas Fee, Anzère, Hérémence et Val d'Illiez. Avec l'initiative Franz Weber, c'est une attaque frontale contre l'économie de montagne qui est lancée. Une destruction de l'emploi en montagne Plusieurs dizaines de milliers d'emplois sont en jeu pour des entreprises qui ne pourront pas trouver d'autres alternatives. Les cantons de l'axe alpin sont directement visés et il ne leur viendrait jamais à l'esprit d'aller proposer une initiative qui restreindrait de manière aussi carrée la liberté de développement de la chimie dans le plateau suisse ou de restreindre les vastes zones dans les meilleurs espaces pour les organisations internationales. Le GPMVR est conscient que cette initiative a quelques aspects racoleurs qui peuvent séduire même certains Valaisans. Il tire la sonnette d'alarme en disant à celles et ceux qui imaginent que des freins aussi massifs, avec cette barrière à 20%, pourraient protéger leurs biens. Il n'en n'est rien, car avec un tel interventionnisme, c'est un démantèlement du potentiel économique des régions de montagne qui est programmé. Corollairement, une diminution de la valeur et de l'attractivité des biens et des services serait inévitable et affaiblirait fatalement notre tourisme au profit de nos concurrents étrangers. Une initiative contre-productive Avec vigueur et unanimité, le GPMVR rappelle son soutien aux diverses mesures prises par les communes au plan local. Il refuse cette inadmissible quasi « mise sous tutelle » de nos ressources. Il constate que la limitation à 20%, avec les éventuelles fusions de communes et les transferts dans des régions qui n'ont pas connu une telle demande en matière de développement touristique, ne pourrait qu'accentuer encore le mitage du territoire que combat également le GPMVR. En conclusion, un NON énergique du Valais à une ingérence inadmissible et un soutien à une politique portée principalement par les acteurs locaux afin d'éviter de concentrer dans la plaine tout le développement.
par Groupement population montagne - GPMVR, Martigny