courrier des lecteurs

Non à un diktat antisuisse

21 janv. 2009

Lors de la session de juin 2008 la gauche et ses alliés du centre ont sournoisement lié deux objets: l'un concerne la poursuite de l'accord déjà en vigueur avec l'UE et le second vise son extension à la Bulgarie et la Roumanie. En liant ces deux objets, les pro-Européens convaincus essaient de faire passer la libre circulation avec ces deux pays, chose qui était jugée plus difficile présentée isolément. Comme l'ont fait remarquer plusieurs députés lors des débats parlementaires, vouloir lier ces deux objets est antidémocratique et se rapproche des pratiques peu scrupuleuses sur le respect de la volonté populaire que démontre souvent l'Union européenne. Cette façon de faire est une tentative honteuse de vider la démocratie directe de sa substance. Le 8 février, le peuple suisse doit faire comprendre à la classe politique qu'il n'accepte pas de se laisser mettre sur la touche par des manipulations indignes et au mépris de sa souveraineté. En effet, l'extension de la libre circulation à ces deux pays parmi les plus pauvres de l'UE ne nous amènera aucun avantage économique. Au contraire, en poussant des entreprises suisses à y délocaliser une partie de leur production, la politique économique menée par ceux-ci est plutôt néfaste à nos places de travail. Avec la crise, cette tendance ne pourra que s'accentuer. Selon le principe des vases communicants, les Roumains ou les Bulgares ayant la possibilité pour un même travail d'avoir un salaire dix fois supérieur à chez eux, auront la possibilité avec cet accord de venir chez nous. Alors que l'année 2009 ne s'annonce déjà pas très bonne socialement et économiquement parlant, sommes-nous prêts à faire venir de la main-d'œuvre supplémentaire et moins cher sur notre marché du travail? Il convient également de faire remarquer que notre système social aura gravement à pâtir de ces accords. En effet, il suffit qu'un ressortissant de l'UE réside et travaille un an en Suisse pour qu'il puisse vivre confortablement des œuvres sociales suisses pendant cinq ans. Solidarité oui, mais commençons par ceux, qui, chez nous, n'arrivent pas à nouer les deux bouts. Pour toutes ces raisons, ne nous laissons pas avoir le 8 février et osons un "non" à une proposition antidémocratique et mettant en danger notre système social. Alexandre Cipolla, Jeunes UDC VR
par Alexandre Cipolla, Jeunes UDC VR