courrier des lecteurs

Loi sur le tourisme - Un tas de fumier, un coq?

22 oct. 2009

La campagne des opposants à la loi sur le tourisme sent des pieds. L'arrière-garde de la droite conservatrice valaisanne adore les vieilles chaussettes. L'UDC les lave et les raccommode. La méthode ne varie jamais: on isole un ingrédient, en l'occurrence les taxes d'hébergement, on le monte en épingle, on fait peur. Chers repliés sur vous, assis sur vos privilèges, nostalgiques du Valais des clans, où ceux du village de la rive droite lançaient des cailloux à ceux du village de la rive gauche. Chers apeurés du porte-monnaie, souvent gras du compte en banque, et si craintifs de lâcher quelques francs. Mais passons... Par bonheur, la nouvelle loi est beaucoup plus que cela. Elle signe l'évolution d'un Valais moderne, ouvert, entreprenant. Au lieu de disperser les forces, elle les regroupe. "A chaque tas de fumier son coq", disait un ancien président de Chermignon. C'était vrai, ça ne l'est plus. Les communes du val d'Anniviers ont fusionné, celles du Haut-Plateau se rapprochent, ceux de la rive gauche échangent avec ceux de la rive droite. La loi sur le tourisme est une étape cruciale dans ce processus. Elle donne enfin au Valais les moyens d'être uni et fort. D'une mosaïque hétéroclite et peu efficace de sociétés de développement, elle fait un tableau, avec de vraies régions. Plus grandes, plus crédibles, plus attractives. Sans cette démarche, le tourisme valaisan est condamné à végéter. Et chacun de nous risque de le payer très cher. Chers opposants, au lieu de regarder le monde à travers le trou d'une paille, embrassez plus large, voyez plus loin. Notre tourisme doit se rassembler et se renforcer. Cette loi le réalise.
par Joseph Bonvin, Crans-Montana