courrier des lecteurs

Loi sur le tourisme - Raisonnable de dire non

22 oct. 2009

Les grandes lignes de la loi sont connues. Le volet financier, véritable estomac de la loi qui doit irriguer tout le système, est socialement injuste. Beaucoup de bénéficiaires du tourisme ne participent pas à son financement. Cette loi doit tenir compte que dans une économie de marché, chacun doit trouver les créneaux économiques qui lui conviennent. Elle devrait aussi fixer les tâches dont les investissements et les frais d'exploitation incombent aux collectivités publiques, car elles génèrent beaucoup d'impôts et d'emplois et leur valeur économique n'est plus à démontrer. Une nouvelle loi sur le tourisme est nécessaire. Une loi juste, raisonnable, avec des taxes modérées, les temps sont durs. L'environnement économique morose, la reprise incertaine doivent nous guider vers des solutions acceptables, concilier le bon sens et la justice sociale. Et pour l'hôtellerie? Cette loi n'est financièrement pas supportable. La grille des montants des taxes, de 10 à 30 francs au m2, est trop élevée et fixée par ceux qui n'ont pas à la payer. Au maximum, pour l'hôtellerie, de 5 à 10 francs par m2. Au-dessus, c'est trop cher. Il faut réduire les dépenses. Car on a vu avec les taxes de séjour. On a rapidement atteint le maximum prévu par la loi. On parle beaucoup d'aider l'hôtellerie. Concrètement: baisser les taxes et les charges et créer des infrastructures familiales. De plus la forte augmentation des primes assurances maladie et des taxes sur le CO2 vont peser lourdement sur les budgets. Cette loi proposée doit être modifiée pour devenir le moteur de notre économie touristique. Raisonnable de dire non.
par Amédée DUC, Crans-Montana