courrier des lecteurs

Les valaisans doivent garder la maîtrise de leur territoire : non à la révision de la LAT

10 janv. 2013

Le 3 mars prochain le souverain devra à nouveau se prononcer sur un objet qui aura des répercussions importantes pour notre canton s'il devait être accepté. La révision partielle de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT) entraînera trois modifications particulièrement inacceptables pour la souveraineté cantonale et le droit de propriété de nos concitoyens. Une des conséquences d'un vote favorable sera l'obligation de déclasser des zones à bâtir dont la surface dépasse les besoins probables pour les quinze années à venir. En effet, plus de la moitié des cantons seront ainsi contraints de déclasser plus de 50% des zones à bâtir non encore construites. Il s'agit d'une surface de 18 800 hectares dont la valeur est estimée à quelque 40 milliards de francs. Qui va payer cela? Des litiges et des hausses des impôts sont quasi programmés d'avance. De plus, l'obligation de construire assortie de délais et de menaces de sanctions sont prévus par le texte proposé. Un instrument aussi contraignant n'a pas sa place dans un régime de marché libéral et ou la propriété privée est une garantie constitutionnelle. Cette révision est une atteinte massive à ce principe fondamental et essentiel au bon fonctionnement de notre société démocratique. Les propriétaires fonciers doivent avoir le droit de décider s'ils veulent construire ou non sur leurs terrains ou encore les vendre. Il est inadmissible que l'Etat veuille s'arroger le droit d'interdire aux parents de réserver pour leurs enfants un terrain sur lequel ils pourront bâtir plus tard ! Enfin, il est prévu selon des nouvelles prescriptions fédérales un prélèvement d'au moins 20% sur les plus-values résultant du classement de terrains en zone à bâtir. Cette formulation ouverte est une invitation directe faite aux cantons à augmenter les taux d'imposition et taxes en cas de changement de zone. Cette réglementation entraînera donc encore une augmentation des impôts, taxes et redevances. Il est important de s'opposer à cette mainmise de Berne sur l'aménagement du territoire en glissant un grand NON dans l'urne le 3 mars prochain.
par Alexandre Cipolla, Morgins