courrier des lecteurs

Les Suisses vraiment ignares?

22 mai 2013

La Suisse se porte bien, malgré sa seule matière première exploitable: la matière grise. Nos écoles sont réputées et les EPF font parties des dix meilleures institutions au niveau mondial. Quant à l'école obligatoire, elle réussit très bien ses tests, en comparaison internationale. Mais subitement, à croire la majorité des partis politiques, les Suisses perdraient toutes leurs facultés et leur capacité de discernement ne leur permettrait pas d'élire le Conseil fédéral. Exercice répété pourtant maintes fois au niveau communal et cantonal: choisir une liste correspondant aux convictions et préférences personnelles. Un choix citoyen, neutre, contrairement à celui de nos élus à Berne, formatés par leur parti et soumis aux décisions de la direction. L'élection du Conseil fédéral par le peuple renforcerait notre démocratie directe et nous permettrait de sanctionner, si nécessaire. Exercice généralement réservé aux autorités, appliqué généreusement sous diverses formes dans notre pays surréglementé, où tout ce qui n'est pas interdit est obligatoire. Les partis y gagneraient aussi: leur liste correspondrait aux candidats souhaités et cela mettrait ainsi une fin aux surprises à la Francis Matthey, Otto Stich, etc. Il n'y a pas lieu de craindre la «campagne électorale permanente» du CF, bien au contraire! Cette «campagne permanente» l'obligerait à prendre des décisions politiques répondant à la volonté du souverain, sous peine de subir le sort de tous les élus non reconduits dans leur mandat. Règle du «bonus et malus» appliquée aux autorités, en conformité avec la loi du marché du travail.
par Bovier-Widmer Jacqueline, Sierre