courrier des lecteurs

Le véritable enjeu: l'âme de la Suisse

21 janv. 2009

En 1999, le peuple suisse a voté la nouvelle Constitution. Le conseiller fédéral Koller a menti au peuple en disant que c'était un simple toilettage. En réalité, ce fut une révolution. En effet, alors que l'ancien article 4 de notre loi fondamentale garantissait aux seuls citoyens suisses l'égalité devant la loi, le nouvel article 8 gommait le citoyen suisse pour accorder les mêmes droits à tous les êtres humains. C'était l'abandon de notre souveraineté, le refus de nos valeurs nationales. Dès lors, chaque ressortissant de notre pays devait devenir un être sans racines, un simple animal économique. Il s'agit d'une conception matérialiste propre au marxisme comme au capitalisme. C'est pourquoi, dans la campagne des votations pour la reconduction de la libre circulation des personnes Suisse - UE et l'extension de cet accord à la Bulgarie et la Roumanie, la plupart des leaders politiques ne débattent que des conséquences économiques pour ceux qui vivent dans notre pays et ailleurs. La libre circulation, c'est l'invasion sur nos terres par toutes sortes de populations, au nom d'une société multiculturelle qui est en réalité le refus de notre culture helvétique marquée par les civilisations grecque, latine, chrétienne et la volonté farouche de nos ancêtres de sauvegarder nos libertés, volonté consignée dans notre ancienne Constitution. Le 8 février, un non exprimera le sursaut d'un peuple qui ne veut pas voir mourir son âme, quel que soit l'enjeu économique qui réduirait l'homme à un simple consommateur enfermé dans la "cage d'acier" du libéralisme si mortifère et qui a abouti à la crise mondiale actuelle.
par André Franzé, président du Mouvement chrétien conservateur valaisan