courrier des lecteurs

L'expérience des détenteurs d'animaux trop peu reconnue par la LFE

16 nov. 2012

Pour la votation sur la loi sur les épizooties (LFE), souvenez-vous de ceci: la science représente toujours l'état actuel des connaissances – ou des erreurs. Une connaissance doit être validée à tous égards sur une longue durée. Donc, les paysans n'ont pas tort s'ils demandent que le savoir-faire des personnes soignant des animaux soit pris en considération dans la législation sur les épizooties. Les praticiens devraient avoir une voix dans le processus décisionnel au sujet d'une éventuelle vaccination à grande échelle. C'est chose faite dans le canton de Zurich et cela devrait être appliqué à l'ensemble de la Suisse. Il faut éviter d'en arriver à la destruction de vaccins inutiles qui coûtent des milliards de francs aux contribuables, comme pour la grippe porcine. Une autre source de craintes est la collaboration internationale qui pourrait donner lieu à une ingérence internationale. Ernst Frischknecht, paysan biologique et conseiller agricole depuis 2004 au Soudan, en Éthiopie, en Tanzanie et en Égypte, constate que le colonialisme a produit des évolutions négatives et qu'il faut éviter un transfert unilatéral des connaissances de la science vers la pratique. Il est important que le transfert des connaissances se fasse aussi de la pratique vers la science. Une modification de la LFE devrait surtout améliorer cet état des choses en Suisse. Une autre priorité devrait être accordée à l'étude des défenses immunitaires à l'image de ce qui est fait en apiculture. Le système immunitaire d'une abeille est détruit à petite dose chaque jour à cause de produits de traitement. Ne pourrions-nous pas éviter de lourds dégâts dus aux vaccins et réduire les résidus de vaccins dans nos aliments? Pour permettre une amélioration de la LFE, je vote NON.
par Emil Rahm, Hallau