courrier des lecteurs

Eco-frustrations

9 oct. 2016

Empreinte écologique, nombre de planète Terre utilisées, réchauffement climatique global, actualisation économique, et j’en passe. L’écologie apparaît comme une science définitivement compliquée. Pour certains un langage autiste et pour d’autres faisant partie d’un complot mondial organisé, si ce n’est l’aboutissement d’une frustration écologique négationniste « post lex weber » aboutie déjà bien avant la votation sur l’économie verte.

Pour faire l’analogie avec l’écologie et l’économie l’enjeu est pourtant clair et simple, il s’agit d’admettre et d’inscrire dans une responsabilité sociétale que nous vivons dans un monde avec des ressources finies. L’enjeux écologique est d’en consommer le nécessaire afin d’assurer une continuité a l’humanité et en économie qu’une croissance exponentielle permanente et constante n’est plus imaginable.

Dans notre quotidien, la phase d’adaptation est déjà enclenchée : l’économie nous demande une rentabilité individuelle toujours plus grande et l’écologie nous fait repenser, par la force des choses, nos plans de consommation individuelle, il ne reste plus qu’a définir un point de rupture. Ne pas vouloir admettre ce point de rupture, c’est le léguer a d’autres générations et repousser le changement de paradigme pour qu’il s’effectue dans la douleur.

Il est d’une logique parfaite que c’est lorsque que l’on est le plus proche du mur que l’on voit mieux le mur. Décidément se prendre le mur tous en même temps sera d’une justice parfaite, d’où l’absence de toute frustration d’un écologiste contemporain.

par David Guglielmina, 1920 Martigny