courrier des lecteurs

Avortement  - Soyons rationnels

14 janv. 2014

Le 9 février, le peuple suisse va devoir décider s'il laisse l'avortement dans les prestations de l'assurance maladie de base. Actuellement, l'élimination d'embryons non désirés est considéré comme un traitement prioritaire par rapport au remboursement des lunettes médicales ou de traitement de caries dentaires qui eux ne sont pas remboursés. Légalement, en 2002 les citoyens ont accepté de dépénaliser l'avortement les 12 premières semaines de grossesse. On comprend déjà mal comment le Conseil fédéral a pu interpréter sur cette base que cette opération devait appartenir au catalogue des «soins» obligatoirement remboursés. Il y a donc une contradiction actuellement: la nature de l'enfant à naître est soit une tumeur à éliminer, soit un enfant à soigner et à protéger, selon la décision plus ou moins libre de la mère. Qui expliquerait à un enfant: ta maman a un agglomérat parasitique de cellules dans son ventre, elle va encore faire quelques examens médicaux, ensuite soit le docteur l'élimine, soit il décide que c'est ton petit frère? Oui, le ventre appartient à la femme. L'enfant qui y grandit pas. Et encore moins à ceux qui ont légalement le droit de faire pression sur les mères. Cessons donc d'assimiler arbitrairement l'enfant à naître à une tumeur. La société entière ne s'en portera que mieux. Votons donc oui à l'initiative contre le financement obligatoire de l'avortement.
par Jacquod Eric, députéUDCVR, Bramois