courrier des lecteurs

Avortement - Le non des verts valaisans

10 janv. 2014

En 2002, une large majorité de la population suisse s'est prononcée en faveur de la solution des délais. Une femme doit pouvoir interrompre sa grossesse dans les douze premières semaines sans être punissable et prendre, seule, cette décision difficile. Contrairement à ce que craignaient les opposants, le nombre d'interruptions de grossesse n'a pas explosé depuis 2002, mais il est resté stable à environ 10000: c'est un des taux les plus bas d'Europe. Cette solution a fait ses preuves et doit donc être maintenue. La couverture de l'interruption de grossesse jusqu'à la 15e semaine par l'assurance-maladie de base garantit que toutes les femmes puissent décider d'avorter, indépendamment de leur situation financière. En privatisant les coûts, comme l'exige l'initiative, on pénalise les femmes défavorisées ou de conditions modestes. Concrètement, cette discrimination peut souvent mettre en péril la santé de la femme concernée, si elle avorte dans les conditions précaires de l'illégalité.
par Jean-Pascal Fournier, président des Verts valaisans