courrier des lecteurs

A chacun sa place

19 févr. 2010

L'initiative pour l'institution d'un avocat de la protection des animaux interpelle fortement par la symbolique qu'elle véhicule. En effet, vouloir fournir un avocat aux animaux revient à les rapprocher encore plus de l'être humain, malgré les différences fondamentales entre ces deux "espèces". Il n'est pas rare de voir certains animaux de compagnie traités aussi bien, voire mieux, que pourraient l'être certains enfants... Par cette initiative, l'Etat favoriserait cette mise à niveau! Si les animaux méritent le respect, et que toute souffrance inutile doit leur être évitée, nous devons reconnaître que la base légale suisse de protection des animaux est déjà parmi les plus sévères du monde. En effet, les possibilités de punir ceux qui ne respectent pas cette législation sont suffisantes. De plus, les cantons peuvent déjà instaurer ce fameux avocat des animaux mais, seul un canton, Zurich a décidé de créer un tel poste. L'initiative vise une fois de plus à imposer une solution unique pour toute la Suisse, sans considérer les différences et les sensibilités de chaque canton. Et, dans ce contexte, les cantons urbains, fortement peuplés, pèsent bien plus lourds que nos cantons de montagne. Au-delà de ces arguments techniques, il s'agit surtout de ne pas aller trop loin et de laisser l'animal et l'humain à leur place. Le 7 mars prochain disons non à l'avocat des animaux pour aussi dire NON à cette tendance qui vise à mettre l'animal sur un pied d'égalité avec l'humain, au mépris de nos valeurs les plus fondamentales.
par Yannick Buttet, vice-président du PDC Vr