courrier des lecteurs

2e pilier: réponse à Chantal Balet

19 févr. 2010

Réponse à l'article de Mme Balet, l'invitée du lundi 15 février 2009 "Assumer nos responsabilités face au jeunes". Voler les futurs rentiers ne va pas dans le sens d'un système social durable. Je ne sais pas qui brouille le plus le message aujourd'hui, si c'est les défenseurs des assureurs, autant idéologues libéraux que les soi-disant irresponsables qui disent non à une diminution future des rentes! Que l'on nous dise d'abord où sont passés les milliards de bénéfices des années où la bourse flambait, pas dans les comptes des assurés en tout cas mais en répartition pour les actionnaires. En revanche, les caisses de pension gérées collectivement ont redistribué l'intégralité des bénéfices aux assurés. Indéfendable, risqué et irresponsable de supprimer le deuxième pilier et le fondre avec l'AVS? Ce serait surtout indéfendable et risqué pour les assureurs qui verraient la poule aux œufs d'or du 2e pilier leur échapper totalement. Quand on sait que la plus grosse compagnie d'assurance active dans le monde entier s'est fixée comme objectif un rendement sur le capital propre, il ne faut pas dire que les rendements ont chuté. En ce qui concerne l'espérance de vie, s'allonge-t-elle autant que le prétend Mme Balet? Dans le cas particulier, les assureurs ne s'appuient pas sur les tabelles de l'Office fédéral des statistiques (OFS) mais utilisent leurs propres statistiques qui prévoient un âge moyen de vie de 88 ans alors que l'OFS prévoit lui une espérance de vie de 84 ans. Ainsi, si l'on se réfère aux chiffres de l'OFS, qui n'est pas une officine de gauche, le taux de conversion de 7,2% serait encore justifié aujourd'hui. On est d'accord d'assumer nos responsabilités face aux jeunes pour autant que l'on nous présente les choses de façon juste et correcte, ce que je ne crois en tout cas pas aujourd'hui. Les perdants ne doivent pas être toujours les mêmes.
par Germain Varone, Savièse