courrier des lecteurs

La Suisse a besoin de vrais grands patrons

3 juin 2009

"Attention! Cette publication n'est pas recommandée aux acrobates et jongleurs du cirque financier actuel." Voilà ce qui figure en page de couverture du rapport de gestion 2008 du groupe Swatch. C'est une première en Suisse due à M. Nicolas Hayek. Ce grand capitaine d'industrie a, toute sa vie, travaillé avec acharnement dans l'intérêt du pays, des emplois, des salariés, faisant fi des critiques et des magouilles financières. Il a sauvé un des fleurons de notre pays, l'horlogerie. M. Hayek n'a jamais eu la langue dans sa poche et ça ne plaît pas à tout le monde. J'admire ce "grand monsieur" et préfère des dirigeants de sa trempe aux rigolos surpayés qui dirigent nos grandes banques; des responsables incapables de donner les chiffres exacts des pertes subies en 2008, des responsables qui pensent surtout à leur fortune personnelle, qui commettent bévue sur bévue, qui font des affaires souvent hors la loi, qui se moquent complètement de leurs employés et qui ont ruiné la crédibilité de la place financière suisse. La Confédération distribue les milliards de nos impôts pour aider et cautionner ces méthodes douteuses de gestion mais, à ma connaissance, n'a jamais aidé M. Hayek; ce serait plutôt le contraire: cherchez l'erreur. Monsieur Hayek, continuez à porter trois montres à chaque bras, continuez à dire les vérités qui font mal, continuez à être un grand boss; la Suisse a besoin de vous. Quelques conseillers fédéraux ayant votre philosophie, votre force de travail et votre courage feraient le plus grand bien aussi à notre pays.
par Serge Garnier, Martigny