courrier des lecteurs

Droit de vote aus étrangers

13 sept. 2020

Je pensais que cette fois, avec les travaux pour sa nouvelle Constitution, le Valais effacerait la différence par rapport aux autres cantons romands en ce qui concerne le droit de vote des étrangers.

Une demande de naturalisation est une démarche personnelle et une motivation qui varient d’une personne à une autre. Je ne pense pas que les personnes qui ont obtenu le passeport suisse soient de meilleurs citoyens que ceux qui ont décidé de garder leur permis C.

M. Luisier déclare: «Accorder le droit de vote aux titulaires d’un permis C, c’est adresser un affront à ceux qui ont fait l’effort de se naturaliser.» Effectivement, pour beaucoup de personnes, préparer l’examen de naturalisation représente un grand effort, et chapeau à ceux qui le font.

Pour ma part, après trente-neuf ans de vie en Valais et un permis C, je crois avoir accompli mon travail correctement, avoir participé humblement à la vie de mon village (remarquez que j’utilise «mon»), avoir été solidaire, m’être impliqué dans des projets enrichissants, m’être intéressé aux us et coutumes, à la géographie, à l’histoire, à la politique de la Suisse et avoir toujours payé mes impôts en buvant un bon verre de fendant accompagné d’une bonne raclette. Le passeport que je pourrais demander ne changerait en rien à ma façon de penser et je continuerai à défendre les valeurs de la Suisse que j’admire, de la même manière que je le fais aujourd’hui.

J’aurais simplement souhaité que la nouvelle Constitution reconnaisse l’implication dans la vie des communes de toutes ces personnes qui, pour diverses raisons, n’ont pas fait le pas de demander la naturalisation, en leur accordant le droit de vote. 

par Martinez Armando, 1972 Anzère