courrier des lecteurs

Belle jeunesse

16 juil. 2018

Ceci a eu lieu par une fraîche matinée. J’étais monté à pied de Riddes à Isérables en empruntant le célèbre et charmant sentier qui emmène les promeneurs vers la «Voie des Érables». Comme à mon âge je préfère regagner la plaine en utilisant le téléphérique, je patientais dans la salle d’attente, jusqu’à l’heure de la prochaine course. Celle-ci coïncidait avec celle des écoliers d’Isérables qui rejoignaient, au cycle d’orientation de Leytron, leurs camarades des villages avoisinants.

Les filles sont entrées, l’une après l’autre, me saluant, avec un brin de timidité, certes, mais me saluant! Elles se sont regroupées et se sont mises à dialoguer tranquillement.

Mais c’est à l’extérieur qu’une scène fort intéressante s’est déroulée et dont j’en ai été l’heureux témoin grâce à la porte vitrée. Deux garçons sont arrivés et se sont assis sur le banc. Lorsqu’un troisième les a rejoints, il leur a serré la main et a ponctué son geste ferme, à chaque fois, par un salut sec, franc, profond. Quand le quatrième ado est arrivé, il en a fait de même… et ainsi de suite.

Il se dégageait de ce groupe d’écoliers une ambiance calme, amicale, sereine. Une agréable journée commençait pour eux… et grâce à eux, pour moi aussi. Isérables, elle est belle, très belle, ta jeunesse. Parents, soyez-en fiers!

par Crettenand Jean-François, 1908 Riddes