courrier des lecteurs

Des mots pour des maux

8 févr. 2021

Intéressant de lire l’article («Le Nouvelliste») du 8 février 2021 sur les problèmes psychologiques d’une part toujours plus importante de la population dus aux mesures Covid. L’expert de la task force scientifique qui traite du sujet cherche à soigner les symptômes de ce mal-être. 

Si j’analyse donc brièvement la situation, la task force demande des mesures excessivement contraignantes pour éviter que les gens tombent malades et donc ne pas avoir à traiter les symptômes du Covid-19. Ces mesures rendent malades d’autres personnes, principalement issues d’une population qui ne présente pas de risques face au coronavirus. En revanche, ces mêmes experts qui, dans le cas du Covid-19, préconisent d’éviter la maladie plutôt que de la traiter, préfèrent soigner les symptômes et faciliter l’accès aux soins quand il s’agit de problèmes psychologiques…

Sur quelle base nos «autorités» décident qu’une maladie est moins grave que l’autre? Quel calcul est fait sur les dégâts à long terme sur notre société, sachant qu’une dépression sévère chez près de 18% de la population contre 2% en temps normal aura un impact que nous n’avons jamais connu? Est-ce que cela n’intéresse ni le Conseil fédéral ni la task force scientifique car les gens n’en meurent pas dans les trois semaines (au contraire des cas graves de Covid-19)? 

Pour reprendre un ministre dont l’efficacité me laisse de plus en plus perplexe: nous avons une pandémie dans la pandémie, mais celle-là ne concerne pas un variant mutant. 

par Kilian Siggen, 3966 Chalais