courrier des lecteurs

Démocratie

13 avr. 2008

Lorsque je me suis engagé en politique, j'ai choisi un parti de droite car cela correspondait et correspond toujours à ma vision de la société. Je suis un homme de droite et je défends des idées qui ont une tendance de droite. Dans mon pays, la Suisse, qui est la plus vieille démocratie du monde, l'on respecte le plus faible et le consensus est de rigueur. Cette forme politique voulue par nos ancêtres est la force de notre pays, et la preuve que plusieurs mentalités, langues et visions religieuses peuvent former un Etat sûr où il fait bon vivre, un pays où le peuple décide et où la devise "Un pour tous et tous pour un" a façonné une Suisse prospère, et admirée par les autres Etats. La Suisse est mon pays. Je suis fier de ma nationalité et très fier d'avoir une croix comme emblème et je n'ai jamais rougi d'en avoir une sur mon passeport. Lorsque résonne l'hymne national, je suis fier d'appartenir à ce petit pays dont les habitants aiment le chocolat, les montres de luxe et la neutralité. Tout ce qui fait mon pays me plaît et j'aime la Suisse, mon pays. Ce qui me déplaît, par contre, ce sont les agissements de certains pontes politiques envers nos autorités. Que l'on ne soit pas d'accord avec une élection et qu'on l'exprime n'a jamais posé le moindre problème dans mon pays. Mais aller jusqu'à demander la démission d'une autorité élue démocratiquement n'est, à mon sens, qu'un manque total de respect envers la personne concernée et vers les gens qui ont voté pour cette personne. Demander à cette même personne de quitter les rangs du parti politique dont elle est membre est par contre une tout autre affaire et cela, dans mon pays, ne regarde que les membres de cette formation. Dans mon pays, une société est en droit d'accepter et de refuser qui elle veut dans ses rangs. Elle n'a pas à justifier ses agissements et personne n'a l'obligation de faire partie d'une société qui ne lui convient pas. Dans mon pays, le peuple élit les autorités, toutes les autorités à l'exception du Conseil fédéral, élu par des élus du peuple. Et, jusqu'en 2008 dans mon pays, jamais on n'a eu le culot de remettre en cause la décision finale d'une élection. A se demander si les mots démocratie, respect du citoyen, respect des traditions très en vogue dans certains partis ont vraiment le même sens pour tous. Jean-Bernard Héritier, suppléant-député, Savièse
par Jean-Bernard Héritier, suppléant-député UDC, Savièse