courrier des lecteurs

Christian, je voulais te dire

27 août 2018

Quelle est ma peine en voyant la situation actuelle du FC Sion, combien nous soupirons pour notre cher club, nous autres Valaisans.

Je voulais te dire que tu devrais t’inspirer de ton livre pour remettre ton club sur les bons rails (sans forcément changer sans cesse de loco), concrétiser ton amour pour ton canton à travers ta manière de diriger le FC Sion. Pourquoi ne pas utiliser les fondements avec lesquels tu nous as bercés dans ton ouvrage pour la réussite de ton club, à savoir cette affection indéfectible pour le Valais et pour ses habitants? Pourquoi ne pas oser changer de cap en misant sur une équipe (une vraie) composée essentiellement de jeunes du cru.

Bien sûr, tu garderais trois ou quatre «défourins» (littéralement «ceux du dehors» en patois de chez nous), des joueurs «fuori classe» qui pourraient entourer nos Derivaz, Mottiez ou Debons… Sans oublier nos valeureux Imboden, Volken ou Zengaffinen pour qui le mot défaite ne fait toujours pas partie de leur vocabulaire. Ne crois-tu pas que notre belle jeunesse serait davantage capable de suer corps et âme pour défendre les couleurs de notre canton? Et pour diriger la manœuvre que dirais-tu de Martin von Naters, je suis persuadé qu’avec lui la mayonnaise prendrait (…). Oui il faudra être patient, laisse-lui trois ou quatre saisons (je sais pour toi c’est long) pour façonner une équipe, une vraie.

Ne voudrais-tu pas laisser désormais le business du côté de la porte d’Octodure et le sport à Tourbillon, et cesser de mélanger les deux? Ne crois-tu pas que cette équipe à l’esprit olympique remplirait les travées de Tourbillon, voire l’obligerait à s’agrandir (c’est tout bon pour toi ça, ils n’oseront tout de même pas mettre cela au concours)? Plus sérieusement Christian, ne serais-tu pas fier de cette équipe imprégnée des qualités qui te sont si chères, toi le besogneux, le dur au grand cœur?

par Reynard Claude-Alain, 1965 Savièse