AVS 21: Paradoxe

Les personnes qui perdent leur emploi quelques années avant la retraite se retrouvent souvent dans une situation compliquée. Leurs chances de se réinsérer sur le marché du travail sont faibles. Des prestations transitoires ont été mises en place dès juillet 2021 pour les personnes en fin de droits d’assurance chômage et âgées de plus de 60 ans sous certaines conditions. Le monde politique a donc bien pris note de cette réalité. 

De plus, nombre d’employé-e-s exerçant des emplois physiquement pénibles, avec des heures irrégulières finissent leur carrière professionnelle épuisés-es, voire atteints-es dans leur santé. C’est donc un non-sens de vouloir se diriger vers des augmentations de l’âge de la retraite. Et les femmes devraient être les premières à passer à la casserole, alors que leur rente est en moyenne un tiers plus basse que celle des hommes. 

Il n’y a toujours pas de sanctions pour la non-application de la loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes, sans compter la non prise en compte des pertes financières liées aux soins d’assistance prodiguées à leurs proches tout le long de leur carrière. Nombre d’entre elles sont obligées de réduire leur taux d’activité. L’impact financier touche les femmes et leur ménage également. 

L’AVS n’est pas endettée et présente des chiffres noirs. Les syndicats se battent pour une retraite digne pour toutes et tous. L’initiative AVS x 13 va dans ce sens. L’automne sera chaud. Un grand non à tout démantèlement des systèmes de retraite. Augmentons les rentes et non l’âge de la retraite.