courrier des lecteurs

Aux pères de Suisse

11 sept. 2021

L’établissement de la filiation est aujourd’hui défini dans le Code civil suisse, selon l’article 252 alinéa 2. A l’égard du père, elle est établie par son mariage avec la mère, par reconnaissance ou par jugement. Avec le texte soumis au vote du «Mariage pour tous», cet alinéa, entre autres, sera modifié comme suit: à l’égard de «l’autre parent», elle est établie par son mariage avec la mère ou, pour autant que cela soit prévu par la loi, par reconnaissance ou par jugement. Exit les pères, donc! Ouste, cet empêcheur de tourner en rond. Pourtant, de toute évidence, il y en a bien un quelque part?

Si cette nouvelle loi passe, nous allons donc créer des générations d’enfants «sans père». Il y a quelque chose de choquant, non? La montée en puissance des féministes de tous bords associées aux puissants réseaux sociaux et autres médias, conditionne, bon an mal an, notre perception du modèle sociétal connu jusqu’ici. Dans l’inconscient collectif, il apparaît comme étant dépassé, démodé et obsolète. Il faut en changer, quitte à liquider «le père»! Ah, celui-là… On voudrait bien s’en passer, semble-t-il.

Rassurez-vous cependant, il sera encore là. Pour un généreux «don», pour payer les factures ou bien même, qui sait, pour accompagner son enfant dans la vie, tout simplement. Réveillez-vous, les gars, c’est le moment de réagir pour ne pas se faire, tout bonnement, annihiler. Bien à vous.

par Jean-Jacques Roux, Champlan (Grimisuat)