Assurance maladie: en attendant la petite fiole...

La semaine passée, dans votre quoditien, toutes les autorités, associations et fédérations ayant un rapport avec la santé ont crié haro sur l'article constitutionnel 117 a) sur les assurances maladie en votation le 1er juin 2008. L'argument le plus souvent avancé était le pouvoir démesuré qu'obtiendraient les caisses-maladie en cas d'acceptation dudit article. Je pense personnellement que cet article ne pourrait plus changer beaucoup de choses au vu de l'adage (retourné) qui paie commande... Pour preuve, ce petit conte noir d'une fin de vie qui tarde à venir: âgée de 98 ans, Z séjourne depuis le 15.03.07 dans un service de gériatrie de ce canton. Elle est entièrement dépendante de soignants, ne pouvant plus bouger, parler, voir et entendre. Le 15 mai prochain, Z regagnera son domicile en ambulance (d'habitude l'ambulance amène plutôt le patient du domicile à un centre de soins) et ce sera au service médico-social et à sa famille de prendre le relève. La lettre signifiant l'arrêt de la prise en charge de la patiente a déjà été adressée, par la caisse-maladie, à la famille. La question qui me taraude depuis lors est la suivante: "Que peut-il arriver de pire aux patients âgés, dépendants, chronifiés, repoussés d'un établissement à l'autre suite aux diktats des caisses-maladie?" Peut-être la distribution par lesdites caisses de la petite fiole lorsqu'elles commencent à perdre trop d'argent...