courrier des lecteurs

Valeurs humaines

29 juil. 2013

A propos des réflexions de Peter Bodenmann («Le Nouvelliste» du 24 juillet) et de de la suite qu'en a donnée François-Xavier Amherdt, professeur de théologie («Le Nouvelliste» du 29 juillet). Lorsqu'un ecclésiastique manifeste son humanité, on loue son respect des valeurs chrétiennes. Tant mieux. Lorsqu'un simple profane s'insurge contre les mauvais traitements infligés aux requérants d'asile, on suspecte aussitôt une idéologie, malsaine la plupart du temps. Ce que ne disent ni Peter Bodenmann ni F.X.Amherdt, c'est que défendre des valeurs humaines comme le sort des réfugiés ou les droits des travailleurs n'est pas l'apanage du clergé, tant s'en faut. Il n'y a pas d'un côté des croyants qui se battent pour les faibles et les démunis et de l'autre des non-croyants qui se vautrent dans l'indifférence au sort d'autrui. Les cas inverses sont suffisamment éloquents pour qu'il ne soit pas nécessaire de les citer. Quant aux doutes que certains entretiennent au sujet du passé de l'actuel souverain pontife, je ne les partage pas forcément, En revanche, le fait qu'un jésuite ait «lavé le pape de tout soupçon» me fait à peu près le même effet que d'apprendre la désignation de tribunaux ecclésiastiques pour juger les méfaits des pédophiles émanant du clergé.
par Cretton Cilette, Martigny