courrier des lecteurs

Oser dire "je ne sais pas lire"

19 nov. 2008

Pour sortir de la honte, de l'humiliation de la méconnaissance, de la perte d'informations et de tout avancement dans le travail. Dire, car ce vécu, un jour, devient très difficile à supporter! Femmes, hommes souffrent de l'échec scolaire et l'ont exprimé aux 20 ans de l'Association Lire et Ecrire ce 14 novembre à l'EPFL à Lausanne. Apprenants belges, français et suisses ont aussi affirmé toute l'estime qu'ils avaient d'eux-mêmes. Leur besoin d'apprendre est souvent l'expression de manques liés à leur enfance: problèmes familiaux, difficultés d'intégration ou naissance dans un pays dans lequel l'école n'est pas prioritaire. La présence de Pascal Couchepin, président de la Confédération et aussi ministre de la Culture, d'Anne-Catherine Lyon, ministre de l'Education du canton de Vaud, et de Mmes Aubert et Ada Marra, élu-e-s à Berne, indique la volonté politique suisse d'entendre la souffrance et les messages des apprenants comme: "La connaissance permet de devenir autonome, de connaître les objets soumis aux votations!" "En apprenant avec les autres, on se sent fort, libre." Dans l'école de nos pays riches, il devient vraiment urgent de comprendre quel maillon manque qui empêche l'apprentissage de certains enfants. Il s'agit bien de ne plus laisser sortir de nos établissements scolaires des illettrés piégés par le bouclier de l'ignorance. Cette semaine de la lecture du 24 au 28 novembre est là pour nous le rappeler.
par Claude Barras Paris, présidente de la Fédération romande des associations de parents d'élèves du Valais (FRAPEV)