courrier des lecteurs

Le pape et la télévision

9 juin 2009

Si l'on désirait être bien informé sur le voyage du pape Benoît XVI en Terre sainte, on avait avantage à suivre le TJ sur les chaînes françaises plutôt que sur la TV Suisse romande, qui s'est montrée tendancieuse, unilatérale, partielle et partiale, ce qu'elle fait presque invariablement quand il s'agit de l'Eglise. Le pape Pie XII n'a pas gardé le silence. En janvier 1940, entre autres, il demanda à Radio Vatican de "rendre publiques les épouvantables cruautés de la tyrannie barbare que les nazis imposaient aux Juifs et aux catholiques." Le 9 octobre 1958, jour de la mort de Pie XII, Golda Meir, ministre des Affaires étrangères d'Israël, déclara devant les membres des Nations Unies à New York: "Nous pleurons un grand serviteur de la paix. Durant les dix ans de la terreur nazie, lorsque notre peuple subissait un martyre effroyable, la voix du pape s'est sans cesse élevée en faveur des victimes de l'horrible répression nazie." Israël Zolli, grand rabbin de Rome, impressionné par l'activité de Pie XII, s'est converti au catholicisme et a dit: "Il faudrait écrire d'innombrables livres pour rendre dignement hommage à l'œuvre énorme qu'il a accomplie avec l'aide de nombreux prêtres, religieux et laïcs durant la Seconde Guerre mondiale." Les nazis eux-mêmes avaient fomenté un complot devant être exécuté en janvier 1944: huit divisions de SS déguisés en Italiens devaient s'introduire au Vatican et "massacrer Pie XII et le reste". Raison invoquée: "La position projuive du pape!"
par Ariane Maerky, Lavey-Village