Le féminisme en Valais a encore du sens!

La semaine organisée par Solidarité femmes à la Vidondée de Riddes a souhaité montrer combien la femme enrichissait les divers secteurs de la vie quotidienne (arts, viticulture, industrie, enseignement, re-cherche...). Le domaine politique fut l'occasion d'un débat le dernier jour, le 8 mars, centième anniversaire de la journée internationale des femmes, comme disait Carole Roussopoulos, afin d'éviter d'enfermer la femme dans une identité unique. Deux anciennes députées, Geneviève Schwery Clavien (PDC) et Suzanne Hugo (PS) ont clairement exprimé leur vécu et les remarques simplistes, désobligeantes de leurs collègues masculins dans le parti ou au Grand Conseil. Certains clichés demeurent: la place des femmes est auprès des enfants et sans statut de mère, elles ne peuvent pas parler de la famille. Elles n'ont jamais le bon profil! Le jeune député Philippe Nantermod (PLR) affirme que les jeunes en politique sont ouverts, le genre n'intervient pas. Hors débat, il exprime que chaque individu doit prendre sa place. Que le meilleur et le plus combatif gagne au moment des élections! Le président du PDCVr, Michel Rothen, a cru pouvoir séduire, avec un humour discutable, l'auditoire presque entièrement féminin! Ainsi, il ne comprend pas pourquoi les femmes tiennent tant à devenir députées, c'est tellement ennuyeux, idem pour les réunions le soir et toute cette paperasse à lire, une tâche vraiment ingrate! Des femmes ont demandé à ce président de ne pas décider pour elles. Fallait-il remercier les hommes de vouloir ainsi les épargner, elles qui aiment participer à la vie politique? Impossible ici de traiter l'ensemble de cette soirée! En quittant la Vidondée ce 8 mars, les femmes étaient persuadées que le débat sur leur place en politique n'était pas clos et que les partis devaient donner aux femmes une vraie place dans leurs instances de direction et de représentation aussi pour en finir avec les clichés.