courrier des lecteurs

Le crucifix, le mal-aimé de la culture occidentale

25 nov. 2009

Croyant, mais pas pratiquant", telle est la réponse courante des personnes interrogées sur leur rapport avec la religion. Si beaucoup d'entre elles admettent l'existence d'un être supérieur, peu s'en préoccupent. Le stress quotidien ne laisse guère de place aux activités spirituelles, mis à part quelques fêtes et traditions chrétiennes encore appréciées par la population indigène. L'important, c'est le moment vécu dans l'insouciance et la bonne humeur! Peu importe donc pour la majorité des adultes la présence d'un crucifix dans les salles de classe. En 2009, dans certaines écoles qui ont vu défiler nos parents et nos enfants, la disparition des croix est devenue une réalité en Valais. Discrètement ôtés de nos salles de classe, ces symboles de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ n'ont pourtant pas quitté définitivement ces murs qu'ils ont protégés pendant des décennies. En effet, nos parois publiques dépouillées du crucifix devenu indésirable gardent encore l'empreinte indélébile du motif de la discorde. Symbole encore plus fort, puisque exclu par la pensée unique de l'évangile intolérant du laïcisme, il est pourtant toujours présent.
par Jacqueline Bovier-Widmer, Marie-Claire Zufferey, Sierre