courrier des lecteurs

Gitans: fallait-il enfoncer le clou?

29 juil. 2012

Je me permets quelques remarques concernant l'article paru dans le Nouvelliste du samedi 28 juillet 2012 en page 5: « Deux gitans appréhendés ». Cet article était-il bien nécessaire? Fallait-il encore enfoncer le clou? Il était le quatrième d'une mini-série ayant débuté le 25 juillet suivi d'un autre le 26, puis celui du 27 et enfin du 28. Articles relatant les démêlés entre un exploitant d'un terrain agricole et des gitans qui se sont installés sans autorisation sur ledit terrain en vue d'y célébrer un mariage. Et si au lieu d'en remettre une couche, le rédacteur s'était intéressé au mariage gitan. Comment se passe un mariage gitan? Dans quelle condition se déroule-t-il? Pourquoi se marient-ils si jeunes? Qui paie le mariage? Mariage d'amour? Mariage arrangé? Les mariés ont-ils un quelconque lien de parenté? Ont-ils leur propre caravane? De quelle nationalité sont ces gitans? Dans cette série d'article du Nouvelliste, l'exploitant du terrain a pu s'exprimer, ainsi que la police et certains politiques. Il manque cependant l'avis des gitans, ce qui me paraît également important afin de bien saisir tout le contexte. Il aurait peut-être été intéressant que le rédacteur demande aux gitans pourquoi ces derniers s'installent dans un pré sans en demander l'autorisation? Ont-ils pris eux-mêmes contact avec le propriétaire du terrain? Pourquoi ne sont-ils pas allés à Rennaz ou à Martigny? Je suis surpris que le Nouvelliste n'ait pas su ou pas voulu faire diminuer la pression dans cette affaire. Je m'étonne aussi que ce journal ne saisisse pas l'occasion, lors de tels événements, d'informer les valaisans sur d'autres façons de vivre, d'autres pratiques, ce qui permettrait certainement d'améliorer les relations avec les gitans. Mais ce n'est pas trop tard! Et si le Nouvelliste nous gratifiait d'une belle enquête sur les gitans, une enquête où l'on interroge les gens, une enquête où on essaie de comprendre les hommes. Chiche?
par Stève Turin, Vérossaz