courrier des lecteurs

Colère d'assuré

16 déc. 2010

Cher monsieur burkhalter J'attendais avec impatience vos solutions afin de révolutionner les caisses-maladie. Je suis plus que déçue de vos grands changements qui vont droit dans le mur, avec des économies dérisoires et mal pensées. Je pense, par exemple, à l'arrêt du remboursement des verres de lunettes... Un scandale pour tous les porteurs de lunettes. Si vous ne l'avez pas compris, une personne qui voit mal subit un lourd handicap. Bien des problèmes de vue sont héréditaires... Imaginez des familles où tout le monde a besoin de lunettes. Qui plus est, si un enfant est myope, cela engendre un ou deux changements de verres par an. Ce n'est hélas pas un fait rarissime. Les prestations actuelles de remboursement sont déjà maigres. Dès l'an prochain, plus rien... Résultat, nous allons moins changer nos verres de lunettes, d'où un risque d'augmentation de nos coûts d'assurance. Je m'explique... moins bonne vue est égale à risque d'accidents du travail, de la circulation, illettrisme pour les enfants ne pouvant plus lire correctement. Vous parlez d'économie? On pourrait peut-être se tourner vers l'AI? Va-t-on demander aux opticiens de récupérer les lunettes usagées qu'ils envoyaient en Afrique pour aider ces pauvres petits Suisses qui s'endettent en assurances remboursant de moins en moins les prestations? Mieux vaut être riche et en bonne santé. Où va-t-on? Quand va-t-on attaquer les vrais problèmes plutôt que de prétériter les pauvres vaches à lait d'assurés? Va-t-on continuer à payer des cadres dans les assurances possédant voiture de luxe payée et bureau de marbre? Et que dire des grandes entreprises pharmaceutiques quasi intouchables ayant encore le culot de licencier du monde pour augmenter leur bénéfice mirobolant? Je vous le demande, porteurs de lunettes et autres lésés des assurances, écrivez, bougez-vous. Des tonnes de lettres à M. Burkhalter feront peut-être changer la donne.
par Corinne Schori, Troistorrents