courrier des lecteurs

Attentats contre Novartis: lLes animaux trinquent

10 août 2009

La question ne se pose pas: les profanations de sépulture et les incendies criminels opérés par des militants anglais sont des actes lâches qui ne peuvent qu'inspirer de l'aversion et qui n'ont absolument rien à voir avec la protection des animaux. De telles actions ne peuvent en effet que nuire aux plus de 600 000 animaux, dont également des chiens, des chats, des lapins et même des primates, "sacrifiés" tous les ans dans les laboratoires de recherche, au nom d'une industrie suisse des plus prospères. Bien au contraire: ces actes répréhensibles font diversion et détournent de la réalité, à savoir qu'une grande partie de ces animaux sont détenus dans des cages et enclos austères, dans des conditions plus qu'étroites et absolument contraires aux principes les plus élémentaires de dignité de l'animal. Chaque propriétaire d'animaux domestiques ou chaque paysan suisse qui garderait ses bêtes dans de telles conditions, comme cela est couramment le cas dans l'industrie réalisant des expériences sur les animaux, devrait compter avec une condamnation pour cruauté envers les animaux. Le fait que les animaux de laboratoire soient précisément détenus d'une manière à ce point peu respectueuse des espèces, et ce avec la bénédiction de la Loi fédérale sur la protection des animaux, est d'autant plus incompréhensible que ces pauvres animaux sont utilisés à des fins "purement humaines" et que des entreprises, comme par exemple Novartis, gagnent beaucoup d'argent "sur leur dos". Pourquoi l'industrie réalisant des expériences sur les animaux ne pourrait-elle pas enfin tendre la main pour une détention respectueuse de ses "animaux de rente"?
par Dr. ing. agr. Hansuli Huber, directeur de la section technique Protection suisse des animaux PSA, Bâle