courrier des lecteurs

Affaire Bernard Rappaz - Qu'il vive!

17 nov. 2010

Tel est mon souhait! Que n'a-t-on pas déjà écrit et débattu sur le sujet! Bernard Rappaz a défrayé les chroniques aussi bien juridiques qu'émotionnelles ou sociétales depuis nombre d'années. L'on voudrait aujourd'hui, pour lui donner raison, faire plier l'ordre politique, judiciaire et social que s'est forgé, au cours des siècles, la société dans laquelle il vit. Que dire ou répondre à ceux qui, condamnés, purgent leur peine sans provoquer un tel cirque? Que dire ou répondre aux jeunes qui vont bien et sont notre fierté. Ils observent et s'interrogent sur notre aptitude à gérer la bonne exécution des peines infligées à ceux qui les transgressent. A-t-on pensé que l'on est en train de fouler aux pieds la considération et le respect que l'on doit aux quelque 300 000 autres Valaisannes et Valaisans? Ils se lèvent chaque matin du bon pied pour accomplir leur devoir d'état et payer leurs impôts. Il faut bien que l'on assume les lourdes charges que provoque un tel spectacle. La solution au problème est pourtant simple. Il suffit d'une seule volonté: la sienne! Seule contre toutes! Quel pouvoir! C'est assez grisant, ma foi! Que Bernard Rappaz s'alimente, comme le fait chaque jour chacune et chacun et le cas est réglé! Chacune et chacun d'entre nous a sa cause à défendre, mais à la manière de Bernard Rappaz, la morale et les deniers publics seraient en faillite depuis bien longtemps. Qu'il vive!
par Georges Bonvin, hosp. au HUG Genève