courrier des lecteurs

Absolution collective

17 juil. 2019

La saison d’été se prête à merveille aux balades dans la nature et permet, à ceux qui les effectuent, de se ressourcer en contemplant les paysages. C’est très différent pour nos amis à quatre pattes. S’ils aiment les promenades, c’est surtout pour le plaisir de suivre des pistes, découvrir des odeurs… C’est un peu, parole de spécialiste, comme la lecture d’un journal pour l’humain. Diversifier les balades c’est donc le mot d’ordre afin de ne pas lire et relire le même journal.

Les mêmes infos tous les jours, ça lasse même le plus fidèle des lecteurs. C’est le cas du refrain entonné par une fillette suédoise, sans couettes rouges mais pourvue d’une force médiatique impressionnante: nous sommes tous coupables de détruire notre planète. Nous allons tous mourir, c’est la fin de notre planète (une fin de monde de plus, la dernière en 1999-2000!)! Des cortèges de jeunes n’ayant ni vécu la mort des forêts, ni les grippes aviaires ou porcines encore moins la maladie de la vache folle reprennent joyeusement cette nouvelle litanie en défilant dans les rues.

Enfin, nouveau coup de tonnerre! Une bonne nouvelle qui réjouit les oreilles et réchauffe le cœur, en lieu et place du climat, vient d’être publiée par notre quotidien préféré, le «NF». Une personnalité politique valaisanne sensée, nous déclare: «L’Etat n’est pas responsable des phénomènes naturels». «L’Etat», n’est-ce pas «nous»? Alléluia, ne culpabilisons donc plus pour le changement ou dérèglement climatique! Les glaciers qui fondent, les montagnes qui s’effondrent, les pluies diluviennes, les vents tempétueux… tout cela relève de «phénomènes naturels»! 
Merci à ce dirigeant politique de soulager notre conscience citoyenne et de nous accorder l’absolution des pêchés écologiques.

Fini les messes collectives dans les rues! Passons à autre chose.

par Bovier Jacqueline, 3960 Sierre