courrier des lecteurs

A quand une prise en charge coordonnée des troubles du spectre autistique

19 juil. 2021

Il n’y a aucune volonté de stigmatiser dans mon propos du jour, mais plutôt de poser un constat tiré de mon expérience personnelle.

Si la plupart des gens connaissent ce trouble ou du moins se solidarisent une fois par année lors de la Journée internationale de l’autisme, la prise en charge est nettement plus ardue pour les familles et proches des gens atteints par ce syndrome. Si les thérapies et thérapeutes peuvent être accessibles aux personnes diagnostiquées TSA (troubles du spectre autistique), peu ou pas de coordination existe en l’état. Des associations de parents ont bien vu le jour et essaient, tant bien que mal et avec une énergie extraordinaire, de transmettre des conseils et contacts aux personnes concernées, mais rien n’existe spécifiquement au niveau des instances officielles. Impossible, apparemment, de faire bénéficier un jeune adulte TSA d’une prise en charge psychiatrique de la part d’un professionnel formé à ce trouble. Qu’en est-il également du positionnement de ces jeunes qui arrivent à l’âge adulte? Quelle place peuvent-ils trouver dans cette société toujours plus adepte d’une rentabilité et d’un retour sur investissement?

Tout n’est pourtant pas si négatif car, depuis quelque temps, un effort a été mis sur le diagnostic et la mise en œuvre de mesures de prise en charge, mais pour l’adulte et le jeune adulte, c’est plutôt le néant! Bon sang, on parle quand même d’une personne sur 100 (même là, les chiffres ne concordent pas forcément) atteinte par ce syndrome. 

On devrait parfois s’intéresser et échanger sur ce qui se fait pas très loin de chez nous, cela ne pourrait que servir à faire avancer cette cause qui en a fichtrement besoin et afin de répondre au message du Conseil fédéral du 17 octobre 2018 qui demandait de mieux intégrer les personnes autistes. Alors à quand un centre cantonal de l’autisme en Valais, à l’instar de ce qui se fait chez nos voisins vaudois? Des actes plutôt que des paroles.

par Emmanuel Bérard, 1964 Conthey