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Coronavirus: l’école de judo de Collombey-Muraz plus que jamais touchée

«Le Nouvelliste» vous propose de découvrir la vie des clubs sportifs valaisans frappés par l’épidémie. Comment s’organisent-ils? Quels sont leurs espoirs? Place aujourd’hui à l’école de judo de Collombey-Muraz.

27 mars 2020, 19:00
Le dojo chablaisien va rester fermé pour quelques semaines, voire quelques mois.

L’école de judo de Collombey-Muraz a fermé son dojo le vendredi 13. «Ce jour-là, le ciel est tombé sur ma tête», raconte Diana Chabron, présidente et entraîneure auprès du club. «Je passais en moyenne quatre à cinq heures par jour dans cette salle. C’est vraiment bizarre de ne plus y retourner. Le judo, c’est ma vie.»

Diana Chabron est toutefois soulagée. Soulagée pour la centaine de membres actifs. Soulagée, également, pour les parents des plus jeunes judokas. «Entre la transpiration et les contacts très serrés, notre sport était tout particulièrement exposé. D’ailleurs, déjà quelques semaines avant la décision du Conseil fédéral de fermer les salles, certains parents n’envoyaient plus leurs enfants à l’entraînement. J’ai parfaitement compris leur décision. De notre côté aussi on avait commencé à s’interroger. On s’était demandé jusqu’à quand il était judicieux de poursuivre les entraînements.»

Entre la transpiration et les contacts très serrés, notre sport était tout particulièrement exposé.
Diana Chabron, présidente de l’école de judo de Collombey-Muraz

Le judo se trouve à l’aube de la nouvelle saison. «Aujourd’hui, on ne sait pas trop où on va. Tout ce que l’on sait, c’est que toute compétition et tous cours sont annulés jusqu’au 30 avril au moins. Ça peut aller plus loin. Simon (Maitin) va-t-il pouvoir prendre part aux Européens cadets en juillet en Lettonie? Pour l’instant, ils ne sont pas annulés. Contrairement aux championnats d’Europe seniors qui ont été repoussés.»

Fidèle à sa réputation, Diana Chabron n’a pas manqué de préparer des exercices de condition physique et de force aux athlètes de pointe qui vont au-devant d’importantes échéances. «Non, je ne les ai pas oubliés», sourit-elle. «Je leur propose des exercices en vidéo. J’ai aussi pu leur apporter un peu de matériel à leur domicile. Simon (Maitin), Kurly (Joris) et Yannick (Gex), qui sont des athlètes confirmés du pays, ont notamment droit à deux séances quotidiennes d’une heure et demie. Les athlètes en devenir ont aussi leur programme à effectuer à domicile. Ils peuvent également répéter quelques exercices techniques. Mais rien ne remplacera jamais le travail effectué à la salle.»

Diana Chabron ne joue pas les inspecteurs pour autant. Elle ne surveille pas si les entraînements sont respectés. «Ils savent que j’ai pris du temps pour leur préparer des exercices. Je leur fais confiance. Et ce ne sera pas mon histoire s’ils vomissent dès leur retour au dojo parce qu’ils ne se seraient pas préparés correctement…» lance-t-elle encore sans perdre sa bonne humeur.  

 

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