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Coronavirus: le confinement profite aux sites de rencontre

Les mesures de confinement dues au coronavirus, ainsi que la fermeture des lieux de regroupement, ont provoqué une augmentation des interactions sur les sites et applications de rencontre, y compris en Suisse.

06 avr. 2020, 20:06
En Allemagne, les conversations sur Tinder ont progressé de 33%.

Les sites et applications de rencontre ont enregistré une augmentation des interactions depuis le déclenchement des mesures de confinement et de distanciation sociale prises pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. La Suisse ne fait pas exception, avec un regain d’activités sur ce type de plateformes au mois de mars.

L’encouragement à rester chez soi, la fermeture des bars, discothèques, salles de sport et de la plupart des lieux publics pouvant être propices aux rencontres laissent les célibataires de Suisse bien seuls et certains se rabattent sur les sites spécialisés.

 

Par ennui, besoin de compagnie ou rêve de trouver l’amour, les utilisateurs de Tinder ont été beaucoup plus actifs au cours des dernières semaines. L’application a ainsi annoncé il y a quelques jours une augmentation des conversations et de leur durée. En Allemagne, elles ont progressé de 33% et ont duré 17% plus longtemps, selon une moyenne réalisée entre le 20 février et le 26 mars. Les chiffres pour la Suisse ne sont pas disponibles.

En outre, le dimanche 29 mars, le nombre de Swipes (le fait de faire défiler les profils des célibataires sur l’application) a atteint 3 milliards internationalement, un chiffre sans précédent dans l’histoire de l’entreprise. L’application encourage toutefois ses membres à rester à la maison et à renoncer aux rencontres réelles.

Dans la mesure où les gens ne peuvent pas sortir pour se rencontrer, les rencontres virtuelles sont le seul moyen pour faire de nouvelles connaissances.
Porte-parole de Parship

Autres grands acteurs de la rencontre en ligne, Parship et ElitePartner ont également enregistré une «tendance positive sur leurs plateformes respectives» avec une légère progression des inscriptions, a indiqué une porte-parole. «Mais il est trop tôt pour fournir des chiffres concrets ou en déduire une tendance générale».

«Dans la mesure où les gens ne peuvent pas sortir pour se rencontrer, les rencontres virtuelles sont le seul moyen actuellement pour faire de nouvelles connaissances, même si c’est seulement par message, téléphone ou vidéo», a indiqué la porte-parole. «Cela a néanmoins ses avantages car le processus de rencontre se trouve ralenti: les gens prennent leur temps pour communiquer et apprendre à se connaître au lieu de se précipiter et se rencontrer après deux emails», a-t-elle ajouté.

Un marché épargné par la crise

Dans une analyse, le spécialiste John Plassard a attiré l’attention des investisseurs sur le potentiel du marché des applications de rencontre qui sera probablement épargné par la récession en raison de la pandémie mondiale. Les recettes devraient en effet progresser annuellement en moyenne de 4,2% dans ce secteur.

En outre, le marché devrait connaître des bouleversements prochainement. Dominé par Match et ses 45 marques, dont Tinder et Meetic, l’arrivée de Facebook, qui a lancé sa propre application de rencontre «Facebook Dating» dans une vingtaine de pays, pourrait redistribuer les cartes. En Europe, le lancement a néanmoins été retardé en raison d’un examen de la commission de la protection des données en Irlande.

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