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Coronavirus: l’entreprise montheysanne Augurix lance le premier test rapide de dépistage de Suisse

L’entreprise montheysanne Augurix a participé à l’élaboration d’un test rapide de dépistage sérologique du Covid-19. Destiné aux professionnels de la santé, le produit pourrait être commercialisé d’ici à trois semaines.

08 avr. 2020, 18:45
Ce nouveau test de dépistage rapide devrait être commercialisé, à l'attention des professionnels de la santé, d'ici à trois semaines.

Un nouvel acteur valaisan de la recherche rejoint la lutte contre le coronavirus. L’entreprise Augurix, implantée au BioArk de Monthey, s’apprête à lancer le premier test rapide de dépistage sérologique du Covid-19 sur le marché suisse. 
Le dispositif, qui pourrait être commercialisé au plus tôt d’ici à trois semaines, vise à déceler la présence d’anticorps spécifiques au coronavirus dans le sang. Il a été développé au cours des deux derniers mois, en collaboration avec la start-up valaisanne GaDia ainsi qu’un partenaire spécialisé basé à Pékin.

Dépister une immunité 

A la manière d’un test de grossesse, cette technologie permet d’obtenir un résultat qualitatif, c’est-à-dire positif ou négatif. «A l’aide d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt, l’appareil est en mesure, après une dizaine de minutes, d’indiquer la présence d’anticorps IgM ou IgG, qui se développent lors d’une infection au Covid-19», explique Frank Harnischberg, directeur général d’Augurix. 

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«L’objectif est ainsi de déceler une potentielle immunité dans le sang des personnes testées», ajoute le scientifique, qui reste toutefois prudent. «Sur la base des données dont nous disposons aujourd’hui, la présence de ces anticorps révèle a priori une immunité au Covid-19. Mais nous ne savons pas comment celle-ci peut évoluer dans le cas où le virus devait muter.» 

Contrairement aux tests d’immunité en cours d’homologation par l’intermédiaire de la start-up SensàSion, l’appareil développé à Monthey est adressé à l’usage professionnel. Avec en ligne de mire les cabinets médicaux, les laboratoires hospitaliers privés et publics, ainsi que le personnel des pharmacies.

100 000 unités dans un premier temps

Si le test répond aux standards de qualité imposés par l’Union européenne et la Suisse, il doit encore subir des contrôles d’évaluation auprès de différents laboratoires hospitaliers de Suisse romande. «Les résultats devraient tomber la semaine prochaine», indique Frank Harnischberg. 

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A l’entendre, et en fonction des autorisations délivrées, 100 000 unités pourraient être commercialisées dans un premier temps. «C’est notre objectif. La fabrication de ces tests est assurée par notre partenaire chinois, qui dispose d’une capacité de production gigantesque. Ce chiffre et notre calendrier seront donc logiquement influencés par des questions logistiques et administratives.»

Des incertitudes pour la Société médicale

Présidente de la Société médicale du Valais, Monique Lehky Hagen suit avec attention le développement de ces tests. Elle rappelle que la présence d’anticorps n’est visible que quatre à six semaines après qu’une personne a été en contact avec le virus. «Il ne faut donc pas confondre ce test qui détecte les anticorps avec les tests de dépistage du coronavirus dont on parle actuellement. Aujourd’hui, nous ne savons pas si le fait d’avoir été en contact avec le Covid-19 et d’avoir développé des anticorps nous protège d’une seconde infection, d’autant plus qu’il semble y avoir différents virus mutés en circulation.» La présidente de la société médicale valaisanne voit toutefois une grande utilité à la démarche de la start-up montheysanne. «Si cette preuve est apportée et que les études sont concluantes, cela permettrait évidemment de mieux gérer le risque auquel s’exposent les professionnels de la santé et la population.»

 

800 visières en plastique pour le personnel médical
Faire appel aux propriétaires d’imprimantes 3D pour fabriquer des visières de protection à l’attention du personnel médical. C’est le projet lancé vendredi dernier par la Fondation The Ark, en collaboration avec le Fablab de Sion, afin d’anticiper une éventuelle pénurie de matériel au sein du réseau sanitaire valaisan. Cinq jours plus tard, la démarche cartonne. «Mercredi à 16 heures, nous avions reçu précisément 829 visières en plastique. Celles-ci ont été fabriquées par une cinquantaine de concepteurs, dans lesquels on trouve tant des entreprises que des privés», explique Cédric Luisier, responsable communication de la Fondation The Ark. «Cet élan de solidarité est incroyable.» Parmi toutes ces visières en plastique, 810 ont déjà été livrées à l’Hôpital du Valais et au Service cantonal de la santé publique. 

 

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